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Hangs Up accueille en 2003 l'auteur-compositeur, chanteuse et guitariste Allison Labonne, qui deviendra l'épouse de
Brian Tighe en 2000 et chantera, jouera de la guitare aussi chez The Legendary Jim Ruiz Set en 2012, puis avec son
mari forme le duo Starfolk en 2013.
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Au milieu de tous ces projets, aventures amicales et amoureuses, Brian et Allison retrouvent leurs amis Stephen
Ittner et une amie musicienne de Brian rencontrée en 1987, Maria May, guitariste, pianiste et chanteuse pour créer le
groupe The Owls. En 2004 avec John Crozier en guise de producteur, guitariste et ingénieur-son, ils signent un premier disque de
8 titres qui porte le joli nom de Our Hopes and Dreams. Le style pop y est intemporel, arrangé si proprement,
orchestré avec tant de dexterité et de talent, les chansons n'ont pris aucune ride. Les mélodies solides, les
harmonies toujours actuelles, forment un ensemble qui s'écoute encore aujourd'hui de manière fraiche et
spontanée.
A l'image de Air qui commence l'album, avec un chant vaporeux de Maria, la basse subtile d'Allison et des guitares
amoureuses suivi de Do Ya au piano imaginatif et toujours les voix de Maria et d'Allison, parfaites. Forever Changing
laisse place au chant de Brian Tighe, son auteur, que je trouve magistral, donnant des frissons quand il entonne "and
the voice that draws me near, does it come from you, dear? ". Les arrangements de piano et de claviers sixties y sont
lyriques quand les guitares accrochent l'oreille sur Luck, conséquentes et sérieuses pour la voix de Maria May "Oh, you
must have misunderstood.I'm feeling good about the bad.Airplanes, traffic and trains,That's the only fun I've ever
had, People like you, it's all you can do,Not to take the chick for the cluck"
Puis l'ambiance redevient plus légère avec le somptueux Baby Boy typé ambiance cabaret où Brian et Maria se
répondent avec amusement où Chadwick Nelson s'en donne à coeur-joie aux percussions tout comme Stephen Ittner
à son piano jovial. From Far Away sert d'interlude soyeux d'1 minutes 12 avec guitare acoustique et voix quand Drop
me a Line fait entrer ses notes romantiques, griffées et signées du frère d'Allison, Cyril Labonne qui est l'auteur-
compositeur de Do Ya, Baby Boy et Drop me a Line. Le dernier morceau aux allures beatlesiennes écrite et chantée
par le batteur Stephen Ittner est une splendeur et boucle ce trop court opus avec brio.
En 2007 la clique de musiciens qui se partagent la composition, le chant, le jeu sans compétition réitère une
signature avec le génial Daughters and Suns de 14 titres. The Way On attaque avec un chant élégant, une rythmique
et une ambiance pop proche des Belle & Sebastian, The Clientèle, Ben Folds, Camera Obscura avec des mots
mélodiques "We could take the hard road, if it's the only one, We could take the long road, that we've just begun,
And when you're happy, I feel the sun, through a cloud, the sun..."
Toujours sous la plume d'Allison, Yellow Flowers commence sur un mélodica champêtre, pour accueillir le duo Allison-
Brian aux voix parfumées de sentiments et épanouies. Le clavier lance des particules sonores en osmose avec les
cordes de guitares de John Crozier qui signe Welcome to Monday et ses "pa pa pa pa" poppeux. Les choeurs joyeux
nous emmènent en balade sur Peppermint Patty signée par Maria où les musiciens sifflent gaiment, le nez au vent
sur une mélodie aérienne qui évoque le personnage Patricia, copine de Marcie dans la bd The Peanuts. Puis All those
in Favor aux allures de Beatles est chantée magnifiquement par son auteur, Brian qui signe un titre irrésistible avec
Stephen Ittner qui quitte momentanément sa batterie pour la guitare. Une touche féminine et ronde de douceur
apparait avec Bury you Mind, digne d'une belle berceuse, mélopée caressante et astrale qui précède le mélancolique
mais pas plaintif The Lucky Ones, et son piano qui dessine une arche de notes étoilées. The Apocalypse, rock et racé,
déroule l'armée de guitares dansantes sur la voix déterminée d'Allison et les percussions de Brad Kern. Puis le brillant
Isaac Bashevis Singer vient donner des frissons, mes proches sachant quel intérêt précieux je porte à ce grand
écrivain new-yorkais, ce titre me touche forcément grâce à l'inspiration de la littéraire Maria May, mis en exergue par son
jeu au piano et Brian dans les choeurs. "Isaac Bashevis Singer is not into tragedy. He didn't always live in New York,
but he knows about the ladies. He's not worried about getting old. He knows how to keep a yard. And he's very
superstitious, but he doesn't work too hard...Isaac Bashevis Singer is not a drinker, but he keeps a whiskey in the
house, for his friends in case they need to come over, and he must entertain, But you don't have to worry if you want
to stay on the couch. There's a kimono hanging up in the closet, for you in the morning."
John Crozier retourne à sa guitare pour Peaceful Place, titre émouvant et chaleureux qui séduira les fans d'Aimée
Mann et de Jon Brion dont je fais partie, tout comme Little Stranger dans la même veine qui nous offre le chant
dynastique de Maria et de Brian "All my life I’ve been a little stranger, In your yard, If you had seen what I’ve seen,
You’d be deranged too." Black Hands of Time, bijou pop-folk signé et chanté par Stephen qui apporte
intégralement son âme d'artiste dans son jeu de guitare, dans les notes de l'harmonium, son grain de voix et son
noble texte. Quand Allison nous concocte son Airplane, virevoltant, pour conclure sur le flambant Channel écrit et
interprété par Brian. Depuis John Jerry à rejoint la troupe comme batteur et éspèrons que The Owls reviendront pour
un deuxième album bientôt car mon petit doigt me dit que le processus d'enregistrement est commencé avec de
nouvelles chansons depuis l'hiver 2012.
TheOwls